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- Pierre-Julien
ORESVE
- Ne à Bédee, le 1er
janvier 1765, et vicaire auxiliaire dans sa paroisse
natale, arrêté a Saint-Gilles, le 13 juin
1794. Exécuté à Rennes, le 19 de ce
même mois.
- (Dossier n" 22S des actes du
tribunal criminel d'Ille-et-Vilaine, série B,
Parlement, aux archives
d'Ille-et-Vilaine.)
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- Page 1,
2
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- Pour 10 €,
vous pouvez acheter en toute sécurité, les
textes des Pièces officielles. Dès
réception du règlement , vous recevrez par
EMail les documents ci-dessus:
- 1-ACTE DE
BAPTÊME DE M. ORESVE du registre d'Etat Civil de
Bédée.
- 2-Interrogatoire
du Prêtre ORESVE devant le district de
Monfort.
- 3-Interrogatoire
de l'Abbé Oresve devant le comité
Révolutionnaire de Rennes.
- 3-Interrogatoire
de l'Abbé Oresve devant le Tribunal criminel
d'Ille-et-Vilaine.
- 4-Condamnation
à mort du prêtre ORESVE.
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- Il était originaire de
Bédée, dans l'ancien diocèse de
Saint-Malo, où il vit le jour le 1er janvier 1765,
du mariage de Julien et d'Olive Le Brumant. Ses parents,
lui voyant des inclinations pour l'état
ecclésiastique, l'envoyèrent étudier
à Dinân, au collège des Laurents. Ses
supérieurs l'y notèrent comme de bonnes
murs et doué d'un bon caractère.
Quant à ses examens, sans être brillants,
ils lui méritèrent toujours cependant la
cote au moins "passable", et même parfois "assez
bien".
- Le jeune Oresve reçut un dimissoire pour
recevoir, à Rennes, la tonsure et les mineurs, le
17 septembre 1785. Il fut ordonné sous-diacre,
puis diacre à Saint-Méen, les 2 juin 1787
et 21 septembre 1788. Enfin, Mgr de Pressigny lui
conféra la prêtrise, dans cette même
localité, le 6 juin 1789. Après le
sacerdoce, l'abbé Oresve demeura dans sa paroisse
natale, où son recteur demanda pour lui des
lettres de vicaire, à la fin de l'année
1790.
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- Au reste, au cours de cette année, si nous en
jugeons par les registres de catholicité, cet
ecclésiastique se mettait dès auparavant
à la disposition du clergé de sa paroisse
pour tous les services en son pouvoir.
- Pas plus que le recteur et l'autre vicaire de
Bédée, l'abbé Oresve ne prêta
serment. Le 6 avril 1791, la municip alité de
cette localité faisait savoir aux administrateurs
du district de Montfort " que MM. Jollives, curé,
Chênard, vicaire, et Oresve, faisant fonctions de
second vicaire, ont formellement refusé le serment
prescrit far la Loi et que leurs dispositions actuelles
ne semblent pas annoncer qu'ils s'y soumettront ".
- La signature de M. Oresve apparaît pour la
dernière fois sur les registres de
Bédée le 30 septembre 1791. D'après
ses propres dires, ce prêtre dut abandonner sa
paroisse le 3 février de l'année suivante,
chassé vraisemblablement par la présence
d'un curé intrus, lequel détermina le
procureur-syndic de sa commune à lui intimer
l'ordre de se retirer à trois lieues de son pays
natal (Cf. p. 3).
- Depuis lors, cet ecclésiastique fut sans
domicile fixe, se retirant soit chez ses frères,
soit chez une parente dans la paroisse de Cintré,
parfois même revenant se reposer chez sa
mère, "mais, le plus souvent
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- (nous citons ses paroles), passant son temps à
vicarier dans les granges, greniers à foin et
autres lieux, se cachant et couchant dans les
fossés et les barges de paille".
- L'abbé Oresve n'obéit pas plus en effet
à l'arrêté du 14 avril 1792 du
Directoire d'Ille-et-Vilaine qu'à la loi du 26
août-suivant qui le jetait sur les routes de l'exil
(Cf. p. 4 et 11). Demeuré en France, malgré
les périls
- considérables auxquels il s'exposait, il
rendait à Bédée et dans les
paroisses voisines tous les services possibles aux
populations, alors privées du culte catholique
romain. Son dévouement devait lui coûter la
vie. Le 13 juin 1794, écrit le chanoine Guillotin
de Corson, reproduisant une tradition recueillie par feu
l'abbé Guilhard, une scène émouvante
se passait dans l'intérieur de la maison de ferme
des Couettes en la paroisse de Cintre. Cette ferme
était occupée par une pieuse femme
nommée Michelle Burel, veuve Oresve, et par ses
enfants, dont l'aîné était
secrétaire de la municipalité de
Cintré et membre du Comité de
- surveillance du canton de Mordelles. Grâce
à ses fonctions - qui écartaient les
soupçons des révolutionnaires et
permettaient de connaître les dénonciations
des traîtres - le fils Oresve et sa mère
rendaient secrètement les plus grands services
à la religion et à ses ministres poursuivis
sans relâche.
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