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- -Debout
- -Chez
les Bretons
- -Salut
à toi Bretagne
- -Dans
ma belle Bretagne
- -Les
vieilles églises bretonnes
- -A ma
Bretagne
- -La
Bretagne sainte
- -La
Bretagne
- -Le
pardon de la Palud
- -La
devise des Bretons
- -Cantique
du Paradis
- -Adieu,
Rennes
- -Le
Pays
- -Je
te pardonne
- -Sainte
Anne
- -Ploërmel
-
- Contactez-nous
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- Vous, peuples
étrangers, vous m'appelez stérile
;
- Vous dites : "Tes coteaux ne savent rien
mûrir,
- Tu gardes du blé noir la culture
facile,
- Et ne prends nul souci, même pour te
nourrir.
- Tes dolmens, tes
menhirs, qu'on nous vante sans cesse,
- Semblent les os flétris des
siècles entassés ;
- Pares-en tes chemins; secouant ta
paresse,
- Change ton sol aride en des sillons
pressés".
- Lorsque vous me
blâmez, nations
étrangères,
- Comme pour vous pour moi le temps va
s'écouler;
- Mes coutumes, mes lois, me restent toujours
chères.
- Vers quel but courez-vous? Où
voulez-vous aller ?
- Il nous faut
accomplir le terrestre voyage;
- Qu'importe si je dors, Dieu me
réveillera,
- Nul ne peut sans son ordre aborder au
rivage;
- A son heure, à son temps, chacun
arrivera.
- Dans mes landes
en fleur, égrenant son rosaire,
- La Bretonne ici-bas ne cherche pas le miel
;
- Elle écoute les flots ou l'oiseau
solitaire,
- En berçant longuement ses doux
rêves du ciel.
- De longs tissus
de lin ombrageant son visage ;
- Des mystiques dolmens les signes
ignorés
- Se retrouvent toujours brodés sur son
corsage :
- Souvenirs inconscients de préceptes
sacrés.
- Parfois des
pèlerins pour allumer les cierges
- Sur le seuil des saints lieux on la voit tout
le jour,
- Et le soir, à la source, on voit mes
lentes vierges
- Portant la buire antique et puisant à
leur tour.
- Les genêts
orangés, la bruyère
écarlate,
- Sur mon sol dénudé jettent la
pourpre et l'or ;
- La grâce du Seigneur en tous ces dons
éclate.
- Que puis-je demander et désirer encor
?
- Le savoir du
Breton ne comprend que son culte,
- II sait diviniser tout, jusqu'à ses
maux.
- Comme le chêne est roi dans l'Armorique
inculte,
- L'esprit croît noble et fier dans le
corps en repos.
- 0 nations sans
foi, sans passé, sans prière,
- Croyez-en mes tombeaux et mon sol
tourmenté,
- J'ai lutté ; dans le port j'arrive la
première;
- Laissez-moi dans ma paix jusqu'à
l'éternité.
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- Madame RIOM Revue de Bretagne et de
Vendée, 1800, p. 223
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