|
- -Debout
- -Chez
les Bretons
- -Salut
à toi Bretagne
- -Dans
ma belle Bretagne
- -Les
vieilles églises bretonnes
- -A ma
Bretagne
- -La
Bretagne sainte
- -La
Bretagne
- -Le
pardon de la Palud
- -La
devise des Bretons
- -Cantique
du Paradis
- -Adieu,
Rennes
- -Le
Pays
- -Je
te pardonne
- -Sainte
Anne
- -Ploërmel
-
- Contactez-nous
|
-
- On déplore
ton destin,
- On t'annonce mille peines,
- Tu périras à la fin,
- Si tu ne romps pas les chaînes
- Que tu caches dans ton sein.
- Adieu, Rennes, Rennes, Rennes.
- Il est vrai que
tu domines,
- Mais en voici les raisons,
- Sans en craindre les épines :
- Ce-n'est pas par tes maisons,
- Ce n'est pas par tes hermines,
- C'est par tes cruels poisons.
- Adieu, Rennes, etc.
- Selon tous les
fols, tu brilles
- Et tu passes bien ton temps.
- Tout rit, tout joue en la ville
- Et fort agréablement,
- Mais, sages de l'Évangile,
- Pleurez-en amèrement.
- Adieu, Rennes, etc.
- Tout est en
réjouissance :
- Monsieur est au cabaret,
- Mademoiselle, à la danse,
- Et Madame au lansquenet;
- Un chacun fait sa bombance,
- Et sans croire avoir mal fait.
- Adieu, Rennes, etc.
- Tout y fait son
personnage,
- Par le bien ou le plaisir.
- Le vieillard en son ménage
- Ne pense qu'à s'enrichir,
- Et le jeune homme, à son
âge,
- Ne veut que se divertir.
- Adieu, Rennes,
- On n'y voit pour
l'ordinaire
- Que duplicité de cur;
- Un chacun a son mystère;
- Jusqu'au dévot serviteur,
- Qui paraît le plus
sincère,
- Est souvent le plus trompeur.
- Adieu, Rennes, etc.
- Que de femmes
malheureuses
- Sous un air tout de gaieté!
- Que de filles scandaleuses
- Sous un air de sainteté!
- Que de têtes orgueilleuses
- Sous un habit emprunté!
- Adieu, Rennes, etc.
- Que d'injustices
criantes
- Qu'on couvre de pitié!
- Que de paroles piquantes
- Sous ombre de charité!
- Que de rigueurs rebutantes
- Qu'on traite de fermeté!
- Adieu, Rennes, [etc.]
- Voyez combien
d'amazones,
- Sous leurs habits d'arlequins,
- Tout découpés, verts ou
jaunes,
- Marchant sur leurs brodequins,
- Y font jour et nuit leurs prônes
- Pour séduire des mondains!
- Adieu, Rennes, etc.
- On y passe la
journée
- Sur la rue ou dans les jeux.
- L'église est abandonnée,
- Son séjour est ennuyeux,
- Une heure y semble une année.
- Ah! pleurez, pleurez, mes yeux l!
- Adieu, Rennes, [etc.]
- Les torrents de
tous les crimes,
- Qui s'inondent de tout temps,
- Entraînent dans les abîmes
- Presque tous les habitants,
- Pour les rendre victimes
- De tous les débordements.
- Adieu, Rennes, etc.
- De ta malice
infinie
- Le plus juste est infecté,
- Ou bien il faut qu'il s'enfuie
- En quelque communauté,
- Qui n'ait point été
ternie
- De ton air tout empesté.
- Adieu, Rennes, etc.
- Si quelqu'un
plein de courage
- Veut te braver sur-le-champ,
- Tes partisans, pleins de rage,
- L'attaquent cruellement
- Et mettent tout en usage
- Pour te tromper finement.
- Adieu, Rennes, etc.
- Le pauvre crie
à ta porte,
- Le riche entre avec honneur,
- Ou par ennui tu lui portes
- Les restes d'un serviteur;
- Tu maltraites de la sorte
- Les chers membres du Sauveur.
- Adieu, Rennes, etc.
- Que voit-on en
tes églises ?
- Souvent des badins, des chiens,
- Des causeuses des mieux mises,
- Des libertins, des païens,
- Qui tiennent là leurs assises
- Parmi très peu de
chrétiens.
- Adieu, Rennes, etc.
- Dans ton
étrange misère
- Tu dors avec tes amis :
- On n'y craint rien, tout
espère,
- Tous les péchés sont
remis.
- Ah! qui donnera lumière
- A ces pauvres endormis ?
- Adieu, Rennes, [etc.]
- Tu réponds
à qui t'aborde
- Pour démontrer ton erreur :
- "Dieu fera miséricorde,
- II est bon, n'ayons point peur.
- Quand on la veut, il l'accorde ",
- Et puis : "Tout homme est pécheur.
"
- Adieu, Rennes, [etc.]
|
|