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- -Debout
- -Chez
les Bretons
- -Salut
à toi Bretagne
- -Dans
ma belle Bretagne
- -Les
vieilles églises bretonnes
- -A ma
Bretagne
- -La
Bretagne sainte
- -La
Bretagne
- -Le
pardon de la Palud
- -La
devise des Bretons
- -Cantique
du Paradis
- -Adieu,
Rennes
- -Le
Pays
- -Je
te pardonne
- -Sainte
Anne
- -Ploërmel
-
- Contactez-nous
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Quand je reviens
joyeux dans ma belle Bretagne
- Au sortir de Paris, de ce triste
Paris,
- Où l'on ne voit ni mer, ni forêts,
ni montagnes,
- Où l'on traîne des jours
ennuyés et flétris ;
- Quand j'ai
passé le seuil, quand j'ai franchi
l'entrée
- De la noire maison gothique et
retirée,
- Et qu'un instant après je tombe dans les
bras
- De mes deux bien-aimés qui ne
m'attendaient pas,
- Oh ! de quelque
bonheur que mon âme soit pleine
- Dans ces rares moments d'ivresse
surhumaine,
- Quel que soit mon transport, un indicible
ennui
- S'éveille à l'heure même et
se mêle avec lui.
- J'aperçois,
et c'est là ce qui me
désespère,
- Quelques rides de plus sur le front de mon
père ;
- Ma mère aussi, ma mère attriste
mon regard,
- Ses cheveux sont encor plus blancs qu'à
mon départ ;
- Et des larmes
d'effroi roulent sous mes paupières.
- 0 mon Dieu, gardez-moi ces deux âmes si
chères !
- Gardez mon doux trésor, il est là
tout entier ;
- S'il vous faut l'un des trois, prenez-moi le
premier ;
- Prenez-moi : que
ferais-je, hélas! dans ce vain monde,
- Sevré des tendres soins dont leur amour
m'inonde ?
- Je ne demande rien, ni gloire, ni
bonheur
- Mais leur vie est ma vie, il me la faut,
Seigneur !
- Edouard
Turquety
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